Le Blog Voyage pour ton Tour du Monde
  • Menu
  • Menu

Notre Tour du Monde et Écologie

Accueil » Planifier son voyage » Notre Tour du Monde et Écologie

Le tour du monde ne rime pas avec écologie, c’est évident. Je culpabilise d’avoir pris l’avion et je ne me cherche pas des excuses. Je l’assume et je vais essayer de te faire comprendre pourquoi en te détaillant ma ligne de conduite. Je suis content de pouvoir te partager mon sentiment et mes réflexions sur ce sujet important. C’est un article que je veux écrire depuis très longtemps.

L’écologie et moi

lessive à la main pendant notre tour du monde
Les lessives à la main ne me manquent pas spécialement

Depuis tout petit, je suis très sensible aux questions environnementales. J’étais le genre de personne à me lever avant tout le monde le lendemain d’une soirée très animée. Je me levais pour être certain que ce qui pouvait être trié des restes de la soirée était vraiment trié. J’étais celui qui embêtait tout le monde parce qu’une lumière était allumée ou un papier était jeté par terre. Je suis sûr que tu as aussi quelqu’un comme ça dans ton entourage, peut-être tu l’es toi-même.

Je ne pense sincèrement pas être irréprochable mais ce qui est certain, c’est que j’ai toujours eu cette fibre écologique. Alors quand je reçois des commentaires « Pollueurs » sur nos posts Facebook ou Instagram, je me dis qu’on n’a pas donné assez de détails sur notre philosophie.

Est-ce que je culpabilise d’avoir pris l’avion ?

Oui parce que c’est une catastrophe pour la planète. Par exemple, l’aller simple Paris – Bangkok que nous avons pris a émis autant de CO2 que la consommation annuelle d’un appartement. Ne viens pas me parler de compensation. Je n’aime pas cette idée. Rien ne peut compenser ce qu’on a indirectement envoyé dans l’atmosphère. Tu as beau planter tous les arbres du monde, cela ne supprimera pas le CO2 que ton avion a craché. Ceci dit, c’est une très belle initiative de le faire. Mais de là à se déculpabiliser de prendre l’avion parce qu’on fait une bonne action à côté : NON.

J’ai toujours ressenti la honte au moment de prendre l’avion. De la honte parce que je participe d’une manière démesurée à l’accélération du réchauffement climatique. Et peu importe le nombre de bonnes actions que je fais au quotidien. Je ne me suis jamais dit : « Oh je fais tellement d’efforts tous les jours que je peux bien prendre l’avion« .

Donc j’ai décidé de prendre l’avion en pleine conscience écologique. Comme pour chaque décision que je prends au quotidien, j’évalue le coût écologique et quelle alternative moins énergivore existe. Le facteur écologie est loin d’être négligeable dans ma prise de décision.

Je peux par exemple te citer le fait que je suis devenu végétarien uniquement pour le climat, que je ne prends plus l’avion si une alternative de moins de 24h existe, que je n’achète plus que le strict essentiel pour ma consommation (vêtements ou autres objets) et de seconde main lorsque c’est possible.

train en Thaïlande pendant notre tour du monde
Voyage en train en Thaïlande

Pourquoi sommes-nous partis en tour du monde ?

J’ai encore beaucoup d’autres objectifs pour continuer dans la voie de la sobriété énergétique : plus de lait, 0 déchet, plus d’avion. J’ai envie d’atteindre tout cela mais ça prend du temps de prendre des engagements comme ceux-là. J’admire tous ceux qui l’ont déjà fait et j’espère les rejoindre un jour.

Au moment de partir en tour du monde, je n’étais pas capable de me passer de la viande ou de l’avion. Je suis en train de réussir l’un des deux. J’espère que le suivant viendra un jour.

Je pense qu’il faut adapter ses projets et ses rêves avec notre conscience écologique et non pas renoncer à eux. Pouvoir vivre ses rêves me semble important. On peut en débattre et me critiquer sur ce point. On peut me reprocher d’avoir pris l’avion pendant mon tour du monde mais on ne peut pas me reprocher de ne pas penser à la planète. J’ai une ligne de conduite que je vais te la présenter dans la dernière partie. Je suis cohérent dans mes décisions.

Pourquoi alors inciter à faire le Tour du Monde ?

Je ne pense pas que nous soyons assez persuasifs pour donner aux gens l’envie de réaliser un projet aussi énorme et impliquant qu’un tour du monde. Nous sommes peut-être l’élément déclencheur ou l’accélérateur mais pas son créateur.

Néanmoins nous avons conscience que parler positivement d’un tour du monde incite implicitement à « prendre l’avion » pour une très grande partie d’entre nous. Donc nous savons qu’en promouvant le tour du monde, nous allons indirectement promouvoir le transport en avion. Nous ne pouvons pas être hypocrites et te demander de ne pas prendre l’avion alors que nous l’avons fait nous-mêmes. Cependant, dans chacun des articles que nous écrivons depuis quelques mois, nous mettons en avant la nécessité de prendre son temps, de privilégier le bus et de limiter au strict nécessaire l’avion.

Notre progressive prise de conscience écologique pendant notre Tour du Monde

La vérité est que lors de notre départ en octobre 2018, le désormais célèbre concept du flygskam (honte de prendre l’avion) en était à ses balbutiements. Pendant de longs mois, nous n’avions pas pris conscience que la participation à ce mouvement aurait du sens.

Nous avons une première prise de conscience que nous pouvions avoir un impact en juin 2019 lorsque nous sommes arrivés en Amérique du Sud. Nous commençons à prendre de longs bus de plus de 20h mais l’avion est encore une option que nous envisageons.

À partir de janvier 2020, nous avons franchi un nouveau cap et notre idée est désormais de ne plus prendre les avions lorsqu’une alternative durant moins de 24h est possible.

bus de nuit pour allier écologie et tour du monde
On ne dirait pas comme ça mais les nuits dans les bus longue distance sont souvent plus réparatrices qu’en avion.

Ma ligne de conduite écologique

Je ne suis pas un spécialiste du climat, juste un citoyen lambda qui a envie de bien faire pour préserver notre planète Terre au maximum. Selon moi, la lutte contre le changement climatique à l’échelle de l’individu se passe en 4 étapes :

  1. La prise de conscience écologique
  2. Le passage à l’action au quotidien
  3. Sortir de la zone de confort
  4. Assimiler et recommencer à sortir de la zone de confort

Cela me parait contre-productif de demander à une personne un effort alors qu’elle n’a pas conscience du problème ou en tout cas qu’elle ne le comprend pas. Selon ton niveau de conscience, tu seras capable de faire un effort plus ou moins grand pour lutter contre le réchauffement climatique.

1. La prise de conscience écologique

Il y a encore des gens en France qui jugent que le changement climatique n’est pas un problème. Ou en tout cas pas un problème suffisamment important pour modifier ses habitudes. Je pourrais prendre l’exemple de la voiture, des emballages, de la lumière ou encore du tri sélectif. Un geste aussi simple que trier ses déchets n’est pas fait systématiquement par tout le monde en France. Si quand on fait tout pour que ce soit le plus simple possible et que les personnes ne le font pas, c’est qu’ils n’ont pas conscience.

Peut-on leur en vouloir ? Tu auras beau m’expliquer par exemple que porter des vêtements de couleur jaune dérègle le fonctionnement des abeilles. Tant que je ne le croirais pas, je ne ferai rien pour cette cause même une action aussi simple que ne pas porter de vêtement jaune.

Pour ma part, je suis convaincu que l’activité de l’homme a un impact considérable sur le changement climatique. Donc sur cette étape, j’ai bien conscience.

train de nuit en Thaïlande
Préparation pour dormir dans le train en Thaïlande

2. Le passage à l’action au quotidien

Agir en conscience écologique

J’agis en conscience écologique au quotidien. C’est à dire que je pense à l’impact écologique que va générer chacune de mes actions, du réveil jusqu’au coucher. Oui, ça parait beaucoup mais ça ne fait pas tant mal à la tête que ça car tout est une question de logique. Cette prise de conscience me permet de replacer l’écologie au centre de mes préoccupations. Il y a beaucoup de choses qui peuvent et doivent être faites au quotidien pour accélérer ma sobriété énergétique. Cela me donne une liste d’actions que je peux mettre en place pour réduire mon impact sur la planète. Pendant ce tour du monde, nous faisions au quotidien ceci :

  • Marcher dès qu’on le pouvait même si un tuk-tuk coûtait moins d’un euro notamment au Laos
  • Prendre les transports en commun plutôt que les taxi ou encore les incontournables tuk-tuk
  • Acheter (trop tardivement) 2 gourdes au Brésil que l’on remplissait tous les jours pour ne plus acheter de bouteilles en plastique
  • Toujours choisir le ventilateur plutôt que la climatisation
  • Ne pas acheter de vêtement ou objet pendant le voyage sauf si c’est vraiment nécessaire

Ce n’est pas si simple

Nous ne sommes pas tous égaux par rapport à ça. Certains sont déjà en avance, d’autres n’ont pas démarré cette transition. Je m’efforce de ne juger personne. Si je passe mon temps à me comparer aux autres qui font moins, je n’avancerai pas. Chacun doit avancer à son rythme, le plus important est que je continue d’avancer tous les jours un peu plus vers la sobriété énergétique.

Une autre donnée est importante pour moi : l’effort nécessaire à appliquer une action. Quand on demande à quelqu’un de faire une action qui lui demande beaucoup d’efforts, il y a de grandes chances qu’elle le fasse une fois pour te faire plaisir. Mais dès qu’on aura le dos tourné, ce sera terminé. Est-ce vraiment l’effet que nous recherchions ?

3. Sortir de la zone de confort

Tu sais la zone de confort, ce sont toutes ces actions et gestes que tu fais au quotidien sans tellement t’en rendre compte. En tout cas, ça ne te demande pas d’effort particulier pour faire ces actions. Et bien, j’ai décidé pour la première fois de ma vie de prendre une décision en lien avec l’écologie qui me faisait sortir de ma zone de confort : j’ai arrêté la viande. Je ne connais personne qui aime plus la viande que moi :

  • Toujours un morceau de viande dans le frigo
  • Le repas jamais complet sans viande
  • Commande systématique de viande au restaurant
  • Aucun problème pour enchaîner viande au petit déjeuner, déjeuner, apéro et dîner
  • Une cuisson de bœuf doit être bleue sinon c’est gâché

Ça, c’était moi avant. En quelques jours seulement, j’ai décidé d’arrêter de manger de la viande parce que la viande, les produits laitiers et les oeufs sont responsables de 20% des émissions de gaz à effet de serre.

repas vegan en patagonie argentine pour allier écologie et tour du monde
Un très bon repas vegan à El Chalten en patagonie argentine

4. Assimiler et sortir à nouveau de la zone de confort

Tu peux ne pas me croire mais c’est très dur pour moi d’avoir arrêté la viande. Donc il me faut un peu de temps pour assimiler. Je ne veux pas m’infliger un nouvel effort maintenant. Cependant, j’ai beaucoup d’idées pour la suite : arrêter le lait, 0 déchet, arrêter les avions. Ce ne sont pas des décisions à la légère et elles vont demander beaucoup d’implication. On verra comment j’arrive à avancer dans cette direction.

Mon objectif est de continuer à avancer tous les jours vers plus de sobriété énergétique.

Conclusion

Je ne peux pas m’empêcher de penser que cette course contre la mort de notre planète est peut-être vaine. Imaginons que ce soit le cas. Peu importe les efforts que nous faisons, nos arrières petits enfants sont condamnés à vivre dans un monde hostile. Est-ce que faire des efforts au quotidien pour respecter la Terre ne nous aiderait pas à vivre plus en harmonie ? Je pense que si et c’est ce qui me donne la force de continuer.

Je ne suis pas dupe. Cet article ne va pas calmer les plus ardents défenseurs de la planète. Néanmoins, je te remercie d’avoir lu jusqu’ici. C’était important pour moi de te faire comprendre mes engagements et ma ligne de conduite.

Partager cet article :

Commenter l'article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

5 commentaires